lundi 28 mai 2007
lutter contre le sable
Empêcher le sable de tout engloutir inexorablement, voilà une des tâches des habitants des oasis. Ils utilisent des barrières de palmes, plantent les palmiers, en essayant de retenir l'avançée du sable par tous les moyens .
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dimanche 27 mai 2007
Fatis , oasis du Gourara
Pour notre première sortie dans le Gourara, nous avons rejoint le groupe de Blaise Pascal pour nous rendre à Fatis , non loin de Semouta et y rencontrer les tisserandes ... L'accueil y fut chaleureux . Un délicieux couscous aux carottes nous fut servi , suivi bien-sûr de ce thé à la menthe qui ne peut être réussi qu'au Sahara !
Plaisir aussi , pour nous , femmes de l'Occident de rencontrer ces femmes joyeuses de l'oasis.
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Timimoun dans le Gourara
Voici ce que l'on peut lire sur Wikipédia...
Timimoun, est situé au bord du plateau de Tadmaït, elle domine la Sebkhra qui est l'ancien site de ce qui fut autrefois tantôt un fleuve, tantôt une étendue lacustre. Ce bassin a reçu par phases successives de nombreux sédiments, il est riche en fossiles.
Le paysage est le même que les autres oasis du Gourara, un village qui surplombe la palmeraie et qui ouvre sur le bassin sédimentaire de la Sebkhra, offrant un magnifique panorama sur la partie méridionale du Grand Erg Occidental, composé de splendides dunes.
Il y a de nombreux siècles, des bateaux empruntaient la sebkhra, comme en attestent des écrits anciens, ainsi que la tradition orale, certains villages de ses rives auraient des noms de ports, aujourd'hui disparus.dimanche 6 mai 2007
sable...
" La terre nous apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu'elle nous résiste. L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle."
... 6 mai 2007, j'ai entrouvert "Terre des hommes" et le sable en est tombé ! Le sable de la tempête. Le livre m'a accompagné pendant les deux jours de marche à travers elle.
Revient la marche désepérée de St Ex et de son mécanicien Prévot après la chute du vol vers l'Egypte !
Reviennent quelques phrases que le vent du désert semblait murmurer : "Chaque seconde de silence assassine un peu ceux que j'aime. Et une grande rage chemine en moi : pourquoi ces chaînes qui m'empêchent d'arriver à temps et de secourir ceux qui sombrent ? Pourquoi notre incendie ne porte-t-il pas notre cri au bout du monde ? Patience !... Nous arrivons !..."
Que faire au milieu du vent de sable si non marcher avec les mots qui hurlent dans la tête... désespérante voix du de dans qui te dit de t'arrêter, de laisser passer, de te coucher... mais rien n'y fait les jambes avancent, un pas puis un pas et ce vent qui ne mollit pas !
Première défaillance, quelqu'un se sent mal... forme de claustrophobie de l'espace, enfermement dans la poussière de pierre au milieu du vide sidéral... l'entourer, marcher avec, la soutenir... Les pas reprennent l'un, puis l'autre...
Moulay nous dira en fin de journée que nous avons fait sept kilomètres... l'épreuve m'a paru plus difficile que les marches forcées militaires de 25 km avec le barda !
" Et le vent peu à peu empire. Et je découvre que dans le désert il n'est point de refuge. Le désert est lisse comme un marbre. Il ne forme point d'ombre pendant le jour, et la nuit il vous livre tout nu au vent.... je suis exposé au fouet de glace. ... je marche droit devant moi... L'Arabe nous a simplement regardés. Il a pressé, des mains, sur nos épaules, et nous lui avons obéi. ... Il n'y a plus ici ni races, ni langages, ni divisions... Il y a ce nomade pauvre qui a posé sur nos épaules des mains d'archange."
D'autres faibliront aussi, dériveront un peu... même notre guide approchera l'épuisement. Peu à peu nous sommes tous devenus pieds qui marchent, jambes, simplement des jambes... encore un pas, encore un... encore un... Est-ce le ksar... là-bas ?
Et c'est la fraternité qui nous conduit au bourg entre Tala et Aghlad où le repas nous rendra vie.
extraits de Terre des Hommes d'Antoine de Saint-Exupéry
... 6 mai 2007, j'ai entrouvert "Terre des hommes" et le sable en est tombé ! Le sable de la tempête. Le livre m'a accompagné pendant les deux jours de marche à travers elle.
Revient la marche désepérée de St Ex et de son mécanicien Prévot après la chute du vol vers l'Egypte !
Reviennent quelques phrases que le vent du désert semblait murmurer : "Chaque seconde de silence assassine un peu ceux que j'aime. Et une grande rage chemine en moi : pourquoi ces chaînes qui m'empêchent d'arriver à temps et de secourir ceux qui sombrent ? Pourquoi notre incendie ne porte-t-il pas notre cri au bout du monde ? Patience !... Nous arrivons !..."
Que faire au milieu du vent de sable si non marcher avec les mots qui hurlent dans la tête... désespérante voix du de dans qui te dit de t'arrêter, de laisser passer, de te coucher... mais rien n'y fait les jambes avancent, un pas puis un pas et ce vent qui ne mollit pas !
Première défaillance, quelqu'un se sent mal... forme de claustrophobie de l'espace, enfermement dans la poussière de pierre au milieu du vide sidéral... l'entourer, marcher avec, la soutenir... Les pas reprennent l'un, puis l'autre...
Moulay nous dira en fin de journée que nous avons fait sept kilomètres... l'épreuve m'a paru plus difficile que les marches forcées militaires de 25 km avec le barda !
" Et le vent peu à peu empire. Et je découvre que dans le désert il n'est point de refuge. Le désert est lisse comme un marbre. Il ne forme point d'ombre pendant le jour, et la nuit il vous livre tout nu au vent.... je suis exposé au fouet de glace. ... je marche droit devant moi... L'Arabe nous a simplement regardés. Il a pressé, des mains, sur nos épaules, et nous lui avons obéi. ... Il n'y a plus ici ni races, ni langages, ni divisions... Il y a ce nomade pauvre qui a posé sur nos épaules des mains d'archange."
D'autres faibliront aussi, dériveront un peu... même notre guide approchera l'épuisement. Peu à peu nous sommes tous devenus pieds qui marchent, jambes, simplement des jambes... encore un pas, encore un... encore un... Est-ce le ksar... là-bas ?
Et c'est la fraternité qui nous conduit au bourg entre Tala et Aghlad où le repas nous rendra vie.
extraits de Terre des Hommes d'Antoine de Saint-Exupéry
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Timimoun : femmes à l'oeuvre
Par Dalila Morsly
Elles font vivre le désert. Les plus âgées, les mères , assurent la transition entre les bienfaits mais aussi les pesanteurs de la tradition et les promesses du futur. Elles transmettent et forgent dans le même temps, le goût de l'avenir. Les plus jeunes , les filles acceptent les héritages tout en exigeant d'être au monde , tout en essayant d'échapper aux souffrances de leurs mères.
Elles font vivre le désert. Les plus âgées, les mères , assurent la transition entre les bienfaits mais aussi les pesanteurs de la tradition et les promesses du futur. Elles transmettent et forgent dans le même temps, le goût de l'avenir. Les plus jeunes , les filles acceptent les héritages tout en exigeant d'être au monde , tout en essayant d'échapper aux souffrances de leurs mères.
Femmes de Timimoun
Peut-être que ce sont elles qui font vivre le désert . Sans elles, le vent aurait tout balayé, aurait enseveli les puits et brûlé les plantations , aurait recouvert les traces et effrayé les bêtes. Sans elles , les hommes auraient été effaçés par le sable, et la vallée ne serait plus qu'un chaudron sous le ciel dur.
Le Clézio
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vendredi 4 mai 2007
en 1977 , Moulay déjà
Moulay , que Azdine et moi avions rencontré à Timimoun , grâce à Paul et Suzel . Lors de la marche éprouvante entre Talah et Aghlad , en pleine tempête de sable, Il a évoqué sa rencontre avec Suzel en 1975... et depuis cette date des liens étroits se sont créés , des rencontres successives ont eu lieu , d'année en année , jusqu'à la mort de Suzel ...Depuis , Odile , la compagne d'Azdine , a repris cet échange chaleureux. C'est lui, qui distribue aux villages les plus démunis les fournitures scolaires destinées aux enfants .C'est lui qui connaît par coeur le ksar de son enfance , et le fait visiter dans tous ses dédales .
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